Communiqué du Groupe Sirius du 19 juin 2016
Notre groupe a achevé un premier cycle d’études consacré aux documents formant le dossier Ummo. Nous avons donc estimé qu’il était maintenant temps de communiquer le résultat de nos entreprises.
La question de l’authenticité de ces documents a fait l’objet de nombreux débat au sein de notre assemblée de travail. Il nous a semblé qu’une de lettres, la D1751, reçue le 14 janvier 1991, méritait une attention toute particulière. Elle a été adressée à 19 destinataires, ce qui semble assez exceptionnel.
On trouvera la reproduction du texte de cette lettre en annexe de cette communication.
Peut-on considérer que cette lettre est un faux ?
Oui, au sens où les informations qu’elle contient se son avérées mensongères.
Page 3 , nous citons :
Les projets d’arme fission-fusion-fission sont très avancés et l’arme sera au point dans 1,6 à 2,2 ans, et 2,8 à 3 ans suffiraient à la transférer à l’Egypte.
Après cette « guerre du Golfe » l’enquête menée sur le terrain a montré que les Irakiens ne disposaient pas de la capacité de produire une arme nucléaire.
Page 5 :
De toutes façons les silos contiennent des têtes dotées d’agents VX et d’agents GD. Le second est l’ortho-1-2-2-triméthylpropyléthyl-phosphofluorhydrate (gaz nerveux Soman) avec des conséquences gravissimes pour les victimes qui l’absorbent. La dose mortelle est estimée à un centième de gramme.
Faux. Les Irakiens n’ont jamais détenus une telle arme. Se souvenir de l’intervention à l’ONU de Colin Powell (http://www.ina.fr/video/2205136001007) montrant une fiole censée contenir un dangereux agent toxique, prétendument fabriqué et détenu en masse par l’Irak.
Page 6 :
Les objectifs à détruire sont les centres de recherche nucléaire situés au nord du pays particulièrement celui cité à Mossoul à grande profondeur ….
Mensonge : les Irakiens n’ont jamais disposé de centres nucléaires situés à grande profondeur.
Egalement page 6 :
Quelques 62 commandos suicidaires sont répartis aux Etats-Unis, en Angleterre, Israël, Italie, Canada, Australie, et à un moindre degré dans d’autres pays. Ils ont l’ordre exprès de contaminer les réseaux hydrauliques de distribution d’eau potable avec des virus traités en laboratoires par techniques de manipulation de génie génétique.
Tout ceci s’est avéré avec le temps n’être qu’un tissu de mensonges.
Alors, que conclure ?
Au lieu de se focaliser sur les auteurs de cette lettre on peut s’interroger sur l’effet souhaité. Elle avait, nous l’avons dit, de nombreux destinataires (dix neuf, pratiquement tous les membres du réseau espagnol, à l’exclusion, ce fait doit être noté, de Jordan Pena). Par ailleurs, voir page 5, des consignes d’une diffusion sous anonymat y étaient données. Les auteurs souhaitaient donc que l’information ait la plus grande diffusion possible.
Alors, quelle était l’effet visé ?
Justifier l’intervention en Irak, au premier chef, en créant une inquiétude chez ceux qui prendront connaissance de ce courrier, en particulier à cause des attaques suicidaires à l’arme biologique, susceptible de faire un nombre incalculable de victimes.
Au moment de la diffusion de cette lettre seuls des spécialistes connaissaient l’existence de ce qui allait devenir très rapidement le GPS et qui est appelé ici ISC (voir page 5 ), c’est à dire Informative Satellite Coefficient. Une information destinée à inciter les lecteurs à penser que cette lettre émanait bien d’extraterrestres disposant de capacités à connaître les choses les plus secrètes. Mais les auteurs ne prenaient guère de risque en diffusant une telle information, que la conduite du conflit révèlerait automatiquement au monde entier.
Dans le domaine nucléaire, non seulement les informations sont mensongères, mais elles sont techniquement absurdes. Il ne s’agit plus simplement d’un engin à fission, ni même d’un engin du type fission-fusion, mais de la pire horreur que les hommes aient inventé en ma matière c’est à dire d’une bombe où la réaction nucléaire est d’abord initiée dans un charge de plutonium. Laquelle Irradie son énergie sous forme de rayons X. Puis ce rayonnement provoque la fusion d’une seconde charge solide, de l’hydrure de lithium. Enfin cette seconde explosion entraîne la transmutation d’une coque en plutonium 238, non fissile, en le transformant en plutonium 230, fissile.
La fameuse Tsar Bomba russe avait été conçue sur ce principe, mais ne fut jamais utilisée à pleine puissance, la coque externe de plutonium ayant été remplacée par du plomb. Ainsi la puissance, déjà monstrueuse, fut-elle limitée à 60 mégatonnes. Avec une coque en plutonium la puissance aurait atteint 100 mégatonnes, avec une quantité de retombées phénoménale.
Les auteurs y vont carrément, en suggérant que les ingénieurs de Saddam Hussein ne se seraient pas seulement limités à des engins à fission mais, en brûlant des étapes très difficiles à franchir, maitriseraient non seulement la technique des bombes à fusion, mais aussi celles de bombes FFF ( fission-fusion-fission).
Ce simple détail aurait du attirer l’attention de lecteurs physiciens. Ca n’a pas été le cas, hélas. Sans doute, les détails techniques fournis ( le système ISC ) avaient faire leur effet pour entraîner l’adhésion à ce propos.
Dans ces conditions, quels pourraient être les auteurs de cette lettre de 1991 ?
La lettre est assez bien tournée, et son style est « très Ummite », pour qui connaît ce dossier.
De véritables extraterrestres auraient-ils conçu un tel message, truffé de mensonges ? Ceci serait en totale contradiction avec la position prônée dès l’envoi des premiers courriers. On peut donc penser qu’il y a de fortes chances pour que ce courrier ait été émis par une des entités qui aient le plus intérêt à désigner l’Irak comme une bête sauvage à écraser au plus vite. On pense alors à deux pays : les Etats-Unis et Israël.
On peut donc considérer que cette lettre représente une usurpation d’identité, que c’est un faux. Il est important ici, en 2016, de marquer ce fait : le réseau Ummo peut donc faire l’objet de faux très adroits et très documentés.
Mais alors, comment effectuer un tri ? Sur quels critères ?
Quand le site ummo-science fut créé, un comité se désigna lui-même en se donnant pour mission d’analyser les courriers qui lui parviendraient.
Des lettres, effectivement, arrivèrent, destinées à un certain Pierre Martain. On sait maintenant que le destinataire était l’honnête Docteur Costagiola. Dans le groupe on comptait bien sur André Jacques Holbecq, ancien militaire et ancien pilote de ligne, et celui qui s’abrite toujours sous le pseudonyme de Jean Pollion. Les lettres furent ainsi analysées et reçurent une note, constituant une estimation de la probabilité de leur authenticité.
La première lettre figure en annexe. Elle se veut apporter une réponse que les Ummites seraient censés apporter à la question de la fin de vie, sur leur planète. Information évidemment invérifiable.
Mais très vite apparut un second courrier (en annexe si on la trouve). On y trouvait des éléments destinés à militer en face de l’authenticité de la massive. Ce fur la conclusion de nos « experts ». Jean Pollion analysa même le phonème ummite qui y figurait.
Mais très vite une autre lettre arriva, où le signataire prétendait être l’auteur de cette missive etc…..
Mr Holbecq fit disparaître la lettre du site (lettre NR 16)
Le site Ummo-science est peu disert sur ces questions d’authenticité. On n’y trouve en particuier aucune analyse critique de cette « Lettre du Golfe », de 1991.
En conclusion de cette première communication du Groupe Sirius on voit que la recherche de l’authenticité des courriers et rapports, ou coups de téléphone composant l’épais dossier Ummo n’est pas simple. Les critères d’analyse du groupe Ummo-science étaient peu efficaces.
Nous présenterons dans une autre communication d’autres suggestions et critères d’analyse.
Le Groupe Sirius