UMMOAELEWE
Monsieur Don Joaquín Martínez
MADRID Espagne Madrid, 29 juillet 1970
Estimé monsieur,
Nous aimerions nous excuser de nous adresser à vous sans présentation préalable, nous pensons que vous avez pris connaissance de nos précédents échanges.
Comme vous le savez, nos dernières notes envoyées à vos frères de Barcelone et de Madrid sont arrivées en votre possession car nous désirons préciser quelques aspects additionnels en rapport avec le contenu de ces communications.
D’autre part, nous croyons que devant les nouvelles interrogations qui ont été exprimées parmi vous en réponse à nos dernières lettres reçues de Londres, León et Madrid, qu’il est nécessaire de formuler de nouvelles explications, même synthétiques.
Permettez-nous de vous indiquer que de nouvelles urgences surviennent, suite aux investigations menées par un organisme des États-Unis d’Amérique du nord. Veuillez ne pas interpréter cela comme un risque d’apport de risques éventuels ou de dommages sérieux, ni pour vos frères ni pour vous-même.
Les premières réactions de ce département commencèrent, pour être exact, des années auparavant quand inévitablement filtrèrent jusqu’à lui les nouvelles qu’un cryptogroupe de gens, qui assuraient en outre provenir d’une structure planétaire distincte de la Terre (Ummo), réalisaient des activités dans différents pays et même dans les états de la Fédération.
Bien évidement, dans le contexte sociopolitique du moment, ces nouvelles éveillèrent un certain degré d’inquiétude, surtout associées à l’insolite version exoanthropologique, interprétation qui ne fut pas prise aux sérieux par ces fonctionnaires.
Progressivement, ils durent accumuler de nouvelles références ainsi que des données relatives à nos communications postales et téléphoniques avec des citoyens d’Australie, Canada, Espagne, France, Grande-Bretagne, Israël, Yougoslavie… et les recherches sur nous s’intensifièrent parallèlement.
Ces analyses constituent une pratique topique quotidienne tout à fait normale et sensée, surtout que les États de la Terre possèdent des moyens techniques pour impulser et réaliser des prospections sur les groupes connexes qui, avec un caractère militaire, politique ou économique, s’étendent à différentes nations.
Actuellement, l’absence de preuves ne permet pas aux spécialistes de ce Gouvernement fédéral d’avaliser l’authenticité de notre témoignage. La méfiance surgi obligatoirement avec toute son énergie face à des hommes qui opèrent avec des formes de conduite, ainsi que des moyens techniques en tout points différent de ceux des autres organisations à caractère religieux, philosophique, politique, financier ou militaire.
Bien sûr, en acceptant notre propre version sur notre identité, une telle conduite paraît alors cadrée par des schémas logiques très précis. En partant de vos suppositions par contre, il est difficile de comprendre nos réactions et nos initiatives. Des cascades d’interprétations sont inévitables dont les régimes (versions et sous-versions) se multiplient à l’infini.
En définitif, notre autre objectif paraît encourager nos persécuteurs à engager des contacts plus directs avec nous pour établir une fois pour toutes notre identité et la vraie nature de nos mobiles.
Pour une nation de la Terre si importante, une telle prétention de la part ses fonctionnaires est logique et correcte. Par contre pour des raisons que nous avons pointées en de précédentes occasions nous ne la jugeons pas viable.
L’incompatibilité de nos points de vue respectifs, d’ordre moral et pragmatique, est pourtant inévitable avec ses séquelles d’activités respectives de caractère policier et d’autodéfense.
Pourtant il n’y a pas à craindre qu’on en vienne à des situations de violence tout simplement parce que nous possédons les moyens d’éviter ce type de tensions et bien que nous ne devons pas cacher que cette situation a des résultats très embarrassants, elle nous oblige à appliquer des mesures d’extrême prudence, aussi bien au cours de nos voyages que dans les éventuels contacts avec nos bons amis de certains pays.
Le 4 mai 1970, nous avions adressé à une haute autorité de l’Administration fédérale des États-Unis une note rédigée par notre propre Chef de la mission expéditionnaire de Ummo sur Terre qui, parmi d’autres paragraphes, incluait les suivants :
(C’est ma traduction de sa version anglaise)
… Nous comprenons qu’un témoignage écrit et remis par la voie postale ordinaire, ne peut donner de garantie sur l’origine de notre propre groupe, et n’a pas de consistance satisfaisante pour votre Gouvernement. Mais il ne nous est techniquement pas faisable de procéder d’une autre manière et, bien que contournant les routines diplomatiques habituelles parmi vous, nous venons d’une manière ou d’une autre faire entendre notre voix. Nous avons confiance dans la perspicacité de vos spécialistes pour le comprendre.
Ce gouvernement, ni vos respectables institutions, ni le peuple nord-américain, n’ont rien à craindre de nos activités et cette affirmation nous pouvons, sans qu’on en doute un instant, l’étendre aux autres états de tous les continents de la Terre.
Les craintes, nourries dernièrement par quelques membres responsables à propos de nos activités, peuvent s’interpréter comme étant liées aux intérêts de l’Union soviétique, ou de l’état cubain ou bien de la république de Chine; ou d’une des républiques populaires d’Europe et sont totalement fallacieuses et injustifiées. Bien que nous ne puissions présenter aucune preuve absolue d’une telle affirmation catégorique, nous vous invitons à réaliser un examen soigneux de ces données sur nos activités, pour vérifier qu’une telle hypothèse ne résiste pas au plus léger jugement critique.
Nos hommes se sont limités à réaliser un travail systématique de documentation sur les caractéristiques géophysiques et le milieu écologique de la planète, la culture de son peuple, prenant un soin spécial à ne pas léser volontairement les intérêts économiques ou des citoyens…
(et un autre paragraphe 🙂
… Quelque soit le jugement qui, aujourd’hui ou demain, se formera sur nous, vous conviendrez, monsieur, et nous pensons que les conseillers de… reprendront cette opinion, qu’il n’est pas prudent de transcrire, à un niveau facilement valable devant l’opinion publique, ni vos démarches pour nous localiser, ni notre activité, tant que nos deux parties n’éclaircirons pas leurs positions respectives…
Monsieur Martiñez, jusqu’à maintenant nous ne connaissons, aucune réaction officielle à notre note. Ainsi nous pensons que les divers fonctionnaires du gouvernement fédéral ont reçu des instructions concrètes pour collaborer avec ce service. Ils jouissent d’une liberté de mouvements dans la majorité des états latino-américains, en Espagne, et en Israël, qui en conséquence rendent plus difficiles nos missions. Nous nous sommes vus même obligés de transférer notre centrale d’Europe à Berlin ouest dans une autre ville européenne.
Nous nous référons maintenant à d’autres sujets.
Transmettez à votre frère, monsieur Villagrasa Novoa, notre déclaration que le document et le signal distinctif qu’il a reçu dernièrement ne venaient pas de mes frères. On peut l’informer également que la personne qui doit être considérée comme la source immédiate de cet envoi réside à Barcelone. Puisque ces faits ne nous concernent en rien, il ne serait pas juste de notre part de révéler l’identité de cet Espagnol.
Demande expresse à votre frère Mejorada Giménez : notre inquiétude devant sa participation à l’analyse d’un autre champ d’investigation concernant une autre constellation de faits associés au groupe que dirige votre frère Sesma Manzano. Nous possédons suffisamment d’informations pour qualifier ces études de très dangereuses, manquant comme vous l’êtes de défenses et de moyens adéquats. Nous étendons nos préoccupations à votre sœur Madame Araujo et à vos autres frères Aguirre, Jordán et Muela.
Nous jugeons que, ces derniers mois, que les actes de messieurs Ribera et Villagrasa, passant des informations à des personnes déterminées d’Espagne et autres pays, supposent une transgression de votre accord avec nous.
A condition que ces informations ne soient pas diffusées en totalité, ni qu’elles soient avalisées par l’autorité du monsieur Ribera, au cas où elles figureraient éventuellement dans un média de diffusion, nous considérons que de tels faits n’ont pas dépassé les limites tolérables. Néanmoins nous vous demandons d’être prudents avant de diffuser de telles copies. Nous insistons qu’il serait préférable de maintenir une abstention plus en accord à nos critères.
Nous devons maintenant mettre l’accent sur de nouveaux aspects de nos relations mutuelles futures. Nous avons observé parmi vous quelque inquiétude à trouver un certain degré d’ambiguïté dans notre proposition. Bien qu’à l’extrême limite nous vous laissons décider, nous vous exposons notre opinion en l’espèce.
A propos de l’identité du frère qui dans l’avenir doit recevoir nos éventuelles informations de caractère générique, nous désirons lui concéder un certain niveau d’autorité de décision, à l’effet de fournir des copies de ces documents à la personne qui ne remplit pas à un moment donné les exigences pertinentes minimales de discrétion. Naturellement cela exclut toute autre forme arbitraire de concession ou dénégation d’une telle information qui, de par sa propre nature, vous était destinée.
Ne condiérez pas comme une ingérence, ni pour une sollicitude excessive, le conseil qu’une telle personne doive réunir les plus grandes qualités en ce qui concerne l’âge, l’expérience et la formation en ce domaine, une autorité reconnue et documentée. Si vous évaluez ceci objectivement, vous devez reconnaître qu’une telle personne est votre frère Antonio Ribera.
Nous ne souffrirons pas que vos frères de Madrid se sentent marginalisés ou humiliés par notre évaluation. Vous qui avez constitué à une autre époque un groupe incalculement valable pour notre expérience psychosociale, vous ignoreriez alors nos sentiments envers vous.
De ce fait, en compensation, un directeur d’Eridani authentiquement représentatif pourra assumer la responsabilité des conditions des futurs contacts, à effectuer en préalable à la consultation des deux groupes.
Nous sommes désormais en condition de vos informer que la conversation téléphonique (une entrevue plus personnelle n’est pas possible) est fixée entre les dates des 5 et 8 septembre 1970 (inclus ces deux jours) et que si, à la date du 12 août, il n’a pas reçu de données qui modifient ce plan, cela se fera à Londres. Dans le cas où aucun membre ne pourrait se déplacer à ces dates, nous fixerons une nouvelle opportunité entre fin septembre et les premiers jours de novembre.
Dans les lettres précédentes, nous vous orientions sur la forme de développement d’un tel contact. Soyez sûrs que si nous croyons viable que cette conversation puisse avoir lieu en Espagne, nous le ferons avec plaisir.
Nous répétons avec insistance que votre frère sélectionné, doit retarder le choix de sa résidence à Londres jusqu’à ce qu’il se trouve dans cette capitale. Nous nous chargeons de le localiser. Un appel téléphonique aura lieu après 22 heures. Qu’il adopte alors la précaution de ne pas sortir de sa résidence élue (hôtel ou résidence privée) à ces dates.
Je vous envoie, monsieur, mes saluts affectueux.