UMMOAELEWEE
Nombre de copies:
En anglais:deux
En espagnol: une
Nous vous prions de conserver cette copie en espagnol, pour votre frère Dioniso Garrido Buendia
Passage préliminaire
Hommes de l’astre solidifié Terre:
C’est notre supplique que vous ne voyez pas dans cette lettre un manifeste exhortatif ni une gamme codifiée de conseils. Vous ne devez pas le qualifier de manifeste puisque nous sommes dépourvus d’autorité pour diffuser une quelconque doctrine. Nous n’appartenons pas au groupe humain de la Terre, puisque nous provenons d’une structure planétaire alienogéotopologique (Ummo selon l’expression phonétique intelligible dans votre langue) et bien que cela ne soit pas un obstacle suffisant pour prétendre nous définir, nous ne nous sommes pas présentés devant vous officiellement. Nous formons un groupe réduit d’êtres mentalement développés, greffés dans votre milieu social, qui étudie la culture du réseau social terrestre, mais nous restons dans le plus rigoureux anonymat. Cette attitude nous retire évidemment toute forme d’autorité pour prétendre nous adresser à vous de manière doctorale.
Mais bien que vous, Hommes, vous souhaitiez gentiment nous concéder une attestation de véritable autorité, sans que notre identification puisse se vérifier (position que, bien qu’elle soit accueillie par nous avec sympathie, nous ne jugeons pas intelligente ni scientifiquement objective), cette lettre ne devra jamais être qualifiée sous l’épithète de « conseillère ». Si vous observez les conclusions déductibles, elles sont évaluées sous notre optique très particulière de notre idiosyncrasie (ndt; « caractère individuel ») , dérivée de notre propre systématique idéologico-scientifique. Notre culture et notre structure sociale ne sont pas exportables. Elles ne peuvent pas s’imiter sans provoquer des troubles parfois plus graves que ceux que l’on veut corriger.
Mais il est également inévitable que nous, en vertu des données parfois très secrètes qui sont en notre possession, nous formulions un jugement de valeur au sujet des structures de la Terre, nous émettions notre jugement critique, que nous ne désirons pas être blessant, et que nous aventurions quelques pronostics qui seront d’autant plus opportuns qu’ils s’éloigneront moins de vos tendances actuelles, sur les processus que nous observons au sein de la société terrestre.
C’est donc pourquoi le présent tirage épistolaire pourrait s’intituler ainsi:
COMMENT, NOUS, LES ÊTRES PROVENANT D’UMMO, NOUS VOYONS LA SITUATION ACTUELLE DU RESEAU SOCIAL TERRESTRE.
Notre lettre est un résumé très abrégé du rapport remis à l’UMMOAELEWEE par nos frères, avec la signature pour insertion dans les mémoires du Sanmooaiubaa (complexe de calculateurs et de processeurs d’information installés sur notre astre froid) de:
(S104-f1)
Les paragraphes autonomes signalés entre guillemets sont une transcription littérale, reprise le plus fidèlement possible du rapport original. Cette précision de la version en langage qui vous est familier, s’entends avec les additions grammaticales et sémantiques qui la rendent intelligible, puisque nos textes sont extrêmement synthétiques, dépourvus de la morphologie syntaxique qui vous est familière, ce qui rend très compliqué leur décodage sans une addition préalable de formes verbales, d’adjectif, etc.
Le reste des paragraphes a été développé de façon à rendre plus compréhensible le contexte. En tenant compte que les lecteurs de la présente sont vous-mêmes et non nos spécialistes. Pour des raisons compréhensibles nous omettrons pratiquement 97,2 pour 144 (Ndt: 67,5%) des graphiques et images qui accompagnaient l’original.
Le rapport remis comporte 4352038 digits en système à base douze (en se référant à l’information orale) et 20782232.10 13 digits en base binaire en se référant à l’information graphique.
Les deux versions du présent exposé; anglaise et espagnole, sont d’autre part différentes. Le texte en anglais possède un caractère plus universel (en entendant par là l’acception terrestre), la copie en espagnol est plus attentive aux faits se référant à l’Europe, bien que nous y ayons inséré des références aux États-Unis d’Amérique du Nord et à la République Populaire de Chine.
Vous offrir une transcription complète du RAPPORT remis à Ummo, en dehors de l’extension que nous vous avons indiquée, aurait supposé une résolution préalable de deux autres problèmes:
– L’adresser aux organismes responsables des États de la Terre, ce qui impliquait automatiquement de nous faire connaître officiellement.
-Révéler la nature des sources et le contenu de documents statistiques et de données qualifiées par nous comme très confidentielles
D’autre part nous trouvons injuste de ne pas vous offrir au moins de manière concise, un extrait de nos jugements actuels. En vous faisant dépositaires de la présente version, bien qu’elle ne soit pas divulguée, nous accomplissons ce compromis moral.
« COMMENT NOUS VOYONS LA SITUATION ACTUELLE DU RÉSEAU SOCIAL DE LA TERRE »
peut d’autre part inciter votre frère lecteur à interpréter que le rapport original s’est limité à décrire des situations d’ordre économique, religieux, politique, scientifique, technologique, idéologique, etc… d’une rigoureuse actualité.
Il n’en est pas ainsi: en fait, les études les plus intéressantes se référent à une prognoséologie dans tous ces domaines, c’est-à-dire à une analyse prospective du futur immédiat (vingt-huit années) (Ndt: ceci nous mène aux années 2000) bien que dans cette version que nous vous avons remise aient été omis beaucoup des aspects les plus importants et des données quantitatives du document mère.
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Nous avons fait remarquer, au début de cette lettre de présentation, que nous renoncions à toute attitude de caractère paternaliste envers vous. Nous nous limitons toujours à informer en faisant attention d’éviter dans la mesure du possible les expressions qui pourraient présenter des caractères d’exhortation ou des conseils insérés dans un cadre idéologique défini (le nôtre) puisque les idées de nos frères d’Ummo ne sont pas exportables à ce Réseau Social qui nous a accueilli.
Naturellement il y a forcément divorce entre le plan de nos désirs et le niveau de la praxis quand il existe un flux informatif. Nous ne vous révélons rien de nouveau quand nous vous affirmons que malgré les intentions délibérées de notre part de ne pas permettre des greffes idéologiques, le fait même de remettre à des hommes, dispersés dans de nombreuses nations de la Terre, ces mystérieuses lettres (mystérieuses par l’impossibilité pour vous de vérifier leur exactitude) entraînent une micro-altération dans les variables psychologiques de vos frères.
Ceci est une des explications à notre attitude de laisser inachevés beaucoup de nos rapports. De cette manière nous atténuons encore plus la probabilité qu’ils servent à créer des états larvés d’identification à nos idées, ce qui pourraient se traduire par la formation de groupes idéologiques qui seraient tentés de nous mythifier et de suivre de manière insensée nos propres modèles de pensée.
La nôtre n’est pas, bien sur, une constellation d’idées hermétiques. Notre pensée n’a aucun caractère ésotérique; au contraire elle est fondée sur des bases très rationnelles et encore plus mûrie que la vôtre. Ce n’est pas en vain que notre civilisation est, au point de vue chronologique, plus ancienne que celle de la Terre. L’illusion d’hermétisme provient donc de nos consignes délibérées de censure.
Mais nous ne croyons pas violer ces barrières protectrices que nous nous sommes imposées si nous vous conseillons d’une manière générique de vous appliquer à l’étude des disciplines suivantes: Prognoséologie (étude prospective de l’humanité de la Terre), Sociologie, Neurophysiologie, Théologie, Biologie moléculaire, Barostatique (étude des hautes pressions), Recherche opérationnelle, Électronique, Sémantique, qui seront les branches gnoséologiques qui auront la plus grande incidence sur le développement futur du Réseau Social terrestre.
« COMMENT NOUS, LES ÊTRES PROVENANT D’UMMO, NOUS VOYONS LA SITUATION ACTUELLE DU RÉSEAU SOCIAL TERRESTRE »:
La qualification « d’actuelle » se réfère à l’état présent de développement du Réseau Social et de votre Culture. État que nous avons évalué pour environ les 28 prochaines années à partir de l’intervalle 3 UIW (dans l’original la datation se réfère à des temps mesurés sur Ummo) ( avec correction pour la Terre) équivalent à: 17 h 12 m G.M.T., le 23 novembre 1972, date à laquelle le rapport original fut envoyé sur Ummo.
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Les hommes de la Terre se débattent aujourd’hui dans un état d’anxiété ou d’angoisse, et dans l’espoir d’un futur moins chargé d’ombre.
« Vous savez déjà, frères, grâce à nos rapports de périodicité programmée (S104-f2) comment la diversification des nationalités et des idéologies, rends plus difficile d’homogénéiser une information objective qui reflète le véritable sentiment des êtres humains de cet Astre solide. Nous vous ajoutons un rapport auxiliaire, qui contient des données au sujet des différents groupes ethniques à l’intérieur des structures étatiques distinctes qui composent la mosaïque politique de la Terre. »
Le développement d’un Réseau Social est conditionné par une telle multitude de variables que dans une première vision analytique il semble à peu près impossible d’élaborer un modèle qui satisfasse aux futures conditions d’évolution. Un seul Oemmii (humain) doué de la liberté de décision peut modifier profondément n’importe quel pronostic prognoséologique élaboré avec patience en se basant sur l’étude des tendances et sur les données scientifiques les mieux choisies. Staline, Hitler, Truman et Churchill parmi beaucoup d’autres, ont modifié par leurs décisions le destin du Réseau social, de manière plus puissante que les autres conditions de type biologique, économique, technologique ou psychosociale.
N’importe quelle analyse impartiale doit donc être subordonnée aux futures altérations provoquées sporadiquement par ces dirigeants de l’équilibre sociopolitique.
Cependant dans ces dernières années il est apparu une nouvelle particularité qui déjà dans notre histoire a également marqué la fin de la domination des individualités sur la base sociale. Nous commençons à observer sur Terre que le degré d’influence de ses leaders, idéologues ou scientifiques, perd de son niveau d’efficacité sur l’évolution bio-psychosociale, face à des conditions beaucoup plus puissantes.
Ainsi nous avons pu constater que dans l’actuel conflit indochinois, dans lequel une petite nation aidée seulement sous forme économique et d’équipements militaires par la République Populaire de Chine et l’Union Soviétique, lutte héroïquement contre une autre nation plus puissante: les États-Unis d’Amérique du Nord, lui infligeant défaite après défaite. La décision du président Nixon d’en finir grâce à une apparence d’un traité de paix, ce qui constitue la première déroute en beaucoup d’années, se heurte à une série d’obstacles objectifs placés par la structure économico-militaire de cette grande Nation. Et cependant les moyens de diffusion de toute la planète l’accusent directement d’être personnellement responsable de perpétuer cette guerre.
Dans l’impossibilité de recenser toutes les variables qui interviennent dans l’évolution, nous allons les regrouper (seulement celles dont l’indice d’incidence a une valeur supérieure à 0,00025) en constellations de facteurs, que nous classerions ainsi :
TENDANCES PSYCHOSOCIALES À LA SOUMISSION.
TENDANCES PSYCHOSOCIALES À LA CONSERVATION DES ATTITUDES.
SUBORDINATION DE LA TECHNOLOGIE.
CAPACITÉ EN RESSOURCES NATURELLES.
DÉVELOPPEMENT DÉMOGRAPHIQUE.
PRODUCTION ET DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL.
CONTAMINATION DU MILIEU ÉCOLOGIQUE.
ÉVOLUTION DES STRUCTURES SOCIALES.
DÉVELOPPEMENT IDÉOLOGIQUE.
DÉVELOPPEMENT SCIENTIFIQUE.
DÉVELOPPEMENT BIOLOGIQUE DE L’ESPÈCE.
N’importe lequel de ces puissants groupes de conditions, qui a son tour pourrait s’analyser en une multitude de composantes, exerce son action sur les autres. Il s’agit donc d’un réseau spatial d’onze nœuds, dont les interrelations offrent un modèle que notre rapport – mère analyse mathématiquement pas à pas. Ici nous nous limiterons à une description du problème qu’implique chaque nœud. L’évolution de chacun d’eux influence à un degré variable les autres. Ainsi nous observons que nous rencontrons l’incidence maximale dans la CONTAMINATION ÉCOLOGIQUE sur la PRODUCTION INDUSTRIELLE, avec une valeur moyenne de tout le flux d’enchaînement (ramification du réseau) de 0,068. Par contre nous évaluons l’influence du premier nœud: TENDANCES À LA SOUMISSION sur la CAPACITÉ EN RESSOURCES NATURELLES comme » tendant vers zéro « .
La future évolution sera donc d’autant moins anarchique et imprévisible que les hommes de la terre auront mieux pu élaborer un modèle mathématique qui contrôle les variables remarquables de ces nœuds.
TENDANCES PSYCHOSOCIALES À LA SOUMISSION :
La première chose qui surprend nos frères expéditionnaires sur la Terre, c’est la structure des groupes sociaux et leur régence par le chef.
Nous sommes accoutumés à la détection des bases neurophysiologiques de chacun de nos frères dès la période de gestation. Nous n’altérons pas, puisque nous violerions nos UAA, les facteurs génétiques qui conditionnent chaque être humain, mais nous évaluons depuis le premier moment la capacité intellectuelle et ergologique de chacun d’entre nous, classant les Oemii en fonction de ces bases. De cette façon, nous savons quand un de nos frères possède les traits mentaux qui le qualifie pour le commandement, et on l’y prépare dans les centres d’études pour accomplir cette dominance.
Ce qui nous effraie, ce n’est pas que vous ne soyez pas parvenu à cette évaluation précoce, mais qu’une fois l’Oemmii développé, et sa capacité intellectuelle reconnue, vos systèmes sociaux non seulement ne permettent pas de nombreuses fois la discrimination des mieux qualifiés, mais encore élèvent à des postes clefs des oemmii peu doués.
Une analyse que nous avons réalisée fait apparaître des résultats affligeants (ÉCHANTILLONS SOCIAUX SÉLECTIONNÉS AU CANADA, EN ARGENTINE, AU MAROC, EN MAURITANIE, GRANDE-BRETAGNE, ESPAGNE, INDE, PAKISTAN, AUSTRALIE, FRANCE, PHILIPPINES, TCHÉCOSLOVAQUIE). Les études furent réalisées par des moyens différents des enquêtes réalisées avec les techniques de la Terre puisqu’on ne soumit aucun questionnaire aux individus sélectionnés. Méthode qui d’autre part biaise les résultats à un degré élevé.
Il s’agissait de savoir qui ils choisiraient comme « maître » au cas où ils seraient forcés de se soumettre à un hypothétique esclavage.
L’option se réduisait à ces stéréotypes: UN INTELLECTUEL, UN HOMME D’INTELLIGENCE MOYENNE, UNE FEMME, UN MILITAIRE, UN ENFANT, UN PRÊTRE CATHOLIQUE, UN OUVRIER AGRICOLE, LE PREMIER MINISTRE DE SON PAYS, UN ARTISTE DE CINÉMA, UN BOXEUR.
Le niveau de sélection pour chaque élément de l’échantillon était situé dans ce que vous appelez le subconscient, et à l’intérieur d’une zone que nous pouvons considérer comme génératrice des volitions (Ndt: actes de volonté) .
Les résultats moyens (nous ne les détaillons pas par nationalité, quotient intellectuels, âges, professions et sexes) furent les suivants :
Désirent comme maître un MILITAIRE: 27, 409% (le pourcentage maximum obtenu)
Désirent comme maître un BOXEUR: 17,07%
Désirent comme maître un ARTISTE : 14,31%
Désirent comme maître une FEMME : 14,02% (parmi les hommes 9,78%)
Désirent comme maître un INTELLECTUEL : 8,38 pour cent
En dernier lieu nous avons mesuré :
Désirent comme maître un ENFANT : 0,12% (2,86% des femmes)
Cette analyse bien qu’elle ne représente pas toute la population de l’astre Terre, nous conduit à considérer que les résultats ne seraient pas très différents, étant donné l’uniformité observée dans les différents milieux nationaux. Vous pouvez en tirer vous-mêmes les conclusions.
Pour le moment nous conclurons à une très forte composante masochiste parmi vos frères, a une adoration mythique de la force apparaissant dans le haut pourcentage de désirs inconscients d’être soumis aux représentants de celle-ci. Ne nous paraît pas aussi grave l’acceptation de la femme comme » maître absolu » quant elle fut choisie par les mâles, puisqu’une telle attitude n’aurait pas eu une grave incidence sur le développement de la Société de la Terre.
D’autre part : la réalité de la scène socio-politique de votre planète corrobore la fiabilité de ces résultats. Les masses se laissent plus facilement entraîner par des strates de neurocorticalisation primitives (des militaires, des sportifs) que par des niveaux ayant un degré plus élevé de développement cortical (penseurs, intellectuels, chercheurs purs, pasteurs religieux, leaders sociaux).
Déjà parmi des groupes d’enfants prédominent plutôt les enfants développés musculairement que ceux doués intellectuellement: les premiers deviennent des chefs de clans ou de groupes.
L’un d’un des grands problèmes des structures démocratiques que vous avez installées et qui constituent leur échec, malgré qu’en principe et dans les tâches sociales actuelles ce soient les formes politiques les plus justes par leur inorganicité et leur respect de la primauté de la loi basée sur les droits de l’homme, c’est précisément le fait que nous avons fréquemment constaté et qui a été dénoncée par des penseurs de la Terre, qu’une grande partie des Oemii NE DÉSIRENT PAS ÊTRE LIBRES. Ils ressentent le désir impérieux d’être soumis à un maître absolu. Désir inavoué dans un grand nombre de cas, non pas par hypocrisie mais parce qu’il bat dans l’inconscient individuel. [nous savons aujourd’hui qu’il a son fondement dans ce que nous appelons le BUUAWEE VIAEII (NIVEAU SPIRITUEL COLLECTIF)]. Ce désir de soumission constitue une relique dont vous avez hérité génétiquement des époques passées (nous vous conseillons d’approfondir l’étude de la PALÉONTOLOGIE) où l’unique défense des humains primitifs de la Terre, face à l’hostilité du milieu physique et écologique (tremblement de terre, animaux) s’est appuyé plus sur la force musculaire que sur l’ingéniosité. Les plus faibles avaient besoin de la protection de ceux de forte constitution. Le prix en était la soumission aveugle.
Vos frères de la base subissent d’autre part les difficultés inhérentes à l’élaboration de schémas mentaux complexes. Ils vivent dans un monde technologique et de grande complexité. Il leur est impossible de comprendre intellectuellement aussi bien la structure des machines qu’ils utilisent journellement que l’hyper complexité des appareils administratifs, judiciaires, économiques, de l’entreprise … Même s’ils se spécialisent dans l’un d’eux il ne pourront jamais appréhender les autres. Ainsi un médecin trouvera aussi difficile de comprendre les circuits d’un vobulateur ou générateur de fréquences variables utilisé en télévision, que pour un technicien en électronique d’assimiler le processus de synthèse des aminoacides. L’ effort mental qui serait nécessaire pour sortir de son étroit domaine de connaissances professionnel indispensable pour pouvoir s’intégrer dans une société de consommation, n’est effectuée que par quelques rares humains. Les autres renoncent à PENSER, ils délèguent cette faculté à leur LEADER (qui est d’autre part choisi de manière irrationnelle par le subconscient). Ils se transforment ainsi en pions facilement manœuvrables par des dirigeants de mentalité totalitaire et par les manipulateurs de l’opinion publique (PUBLICITÉ, PRESSE). Le MAÎTRE pense pour vous. Et si au moins ce maître était un intellectuel, un sociologue, un pasteur religieux, la société pourrait encore se structurer mieux, bien que le fondement de L’AUTORITÉ continuerait à être vicié !. Ce qui est grave, c’est que le LEADER, le MAÎTRE, procède presque toujours des AIRES NEUROMOTRICES, ses décisions ne sont pas contrôlées par le cortex mais par le paléoencéphale, c’est-à-dire les zones les plus primitives du cerveau.
Requête pour que cette lettre soit conservée par votre frère Juan Aguirre Ceberio
Les hommes de la Terre se voient soumis de cette façon à l’influence de facteurs extrinsèques qui les empêchent, dans un pourcentage très élevé de la population totale, de développer leur propre capacité intellectuelle pour tenter de sortir de leur léthargie.
Si l’immense capacité de ce développement mental que serait l’addition de tous les individus de votre astre froid, pouvait s’intégrer dans le but de rationaliser vos propres programmes prospectifs et ne fut pas étouffé par cette volonté collective de soumettre sa propre intelligence à celle de vos propres maîtres, on pourrait espérer un changement révolutionnaire sans violence, qui transformerait en moins de douze ans les structures socio-économiques en des modèles réalistes scientifiquement acceptables.
Mais la mentalité de ces oemis (HOMMES) rend utopique une telle espérance.
Le déséquilibre engendré par cette tendance inconsciente vers la soumission atteint des limites que nos frères de l’UMMOAELEWEE ne pouvaient imaginer sans l’aide de ces données recueillies dans l’appendice (S104-f3) [ Ndt: 662 (en base 12)= 938 (en base 10)] (le rapport se réfère à un appendice que nous n’incluons pas dans ce résumé).
La vie moyenne d’un oemii d’une nationalité située dans la zone des pays à structure démocratique s’écoule dans le cadre de telles pressions coercitives qu’il lui est très difficile de développer en toute tranquillité un véritable entraînement mental à la synthèse, la réflexion et la création.
Il lui est impossible de savoir à un moment donné si ses frères cadres supérieurs du pouvoir national, exercent leur gestion publique rationnellement. Toute l’information à ce sujet luis sont offertes par l’intermédiaire de feuilles de cellulose imprimées avec des forme typographiques composant quelques textes dont la rédaction est contrôlée par de grands groupes de leurs frères possesseurs des grandes chaînes de moyens d’information, et avec une idéologie particulière qui imprègne toute cette information de nuances qui lui retirent toute objectivité scientifique. C’est-à-dire : l’OEMII est privé de ce dont l’être pensant a le besoin le plus essentiel pour développer sa capacité de penser, son attitude créatrice : DES DONNÉES EXACTES sur la RÉALITÉ qui l’entoure.
La déformation de ces données : leurs média d’information ne lui pervertissent pas totalement la vérité, une grande partie des faits décrits sont réels, mais les techniques utilisées pour perturber l’information sont les suivantes :
– omettre ceux des aspects de la description qui peuvent déplaire au Directeur du Média, à ses supérieurs ou à ses frères liés financièrement au groupe, ou à des dirigeants déterminés. Ainsi dans les nouvelles au sujet d’une guerre, on ressassera les atrocités commises par les adversaires du pays ami, en faisant le silence sur la barbarie des soldats servant dans la faction amie.
– en accentuant avec des types ou des caractères de grande taille et par l’emplacement de la nouvelle sur une page importante, celles des informations qu’ils désirent voir exercer un grand impact ; et de plus quand ils se voient obligés de publier une nouvelle indésirable, ils l’inscriront avec des caractères de petit format, en la reléguant en pages intérieures, ou en l’émettant sur des fréquences radioélectriques à des heures de faible écoute populaire.
– le commentateur forçant sur les adjectifs critiques, les commentaires ironiques de caractère mordant, les phrases méprisantes ou en utilisant des termes stéréotypes qui suscitent chez les lecteurs, auditeurs ou spectateurs d’une nouvelle qu’il veut discréditer, des réactions d’antipathie, de haine ou de mépris. Ainsi un périodique conservateur francophone édité dans la capitale du pays France commentait les sessions du Tribunal Russel, qui condamna comme criminel de guerre le Président des USA, en affirmant à l’intention de ses lecteurs que les scientifiques et les sociologues réunis dans le fameux comité, n’étaient rien d’autre que de pauvres dérangés mentaux.
Par contre, une revue de Tirana, publiait un reportage effectué en Suisse où étaient réunis ces éminents hommes de science jugeant les USA, dans lequel en changeant habilement quatre mots qui dans une mauvaise traduction pourraient passer comme corrects, ils transcrivent une phrase non réellement prononcée dans laquelle un fameux scientifique assurait que » les Américains du Nord devraient être castrés pour qu’ils ne continuent pas à faire tant de mal à l’humanité « . La phrase textuelle suggérait que « l’on devrait faire prendre conscience aux américains du Nord du mal qu’ils étaient en train de faire aux petites nations « .
Faute, donc, d’une information équilibrée ou totale, l’Oemii de la terre va acquérir lentement les habitudes, les modes de vie et les idées propres à ses maîtres. Le rythme inhumain du travail (en Europe l’Oemii travaille une moyenne de 5 heures 12 minutes par jour avec des variations dans les différents pays) lui rends impossible de pouvoir consacrer du temps à méditer et c’est donc pour lui une libération, par l’économie d’effort mental que cela suppose, le fait que les présentateurs et les journalistes lui fournissent les idées stéréotypées qu’il assimile comme si c’étaient les siennes et qu’il répète sans cesse comme si elles étaient le sous-produit de son esprit.
Toute l’économie structurelle des pays de l’Ouest de l’Europe, d’une partie de ceux de l’Asie, de l’Afrique et de l’Océanie et pratiquement de tous ceux de l’Amérique est basée sur des modèles perfectionnés de capitalisme en ce que les biens et le capital sont contrôlés par des groupes déterminés d’oemii qui offrent comme compensation aux secteurs de base un bien-être à base de possibilités d’acquisition de biens artificiels de consommation.
L’aboutissement que ce bien-être artificiel produit sur les malheureux hommes de la Terre est, si c’est possible, aussi lamentable que celui engendré par les modèles plus tyranniques dans lequel l’humain se voit soumis à l’esclavage.
Dans ces nations, l’oemii de la Terre vit dans l’obsession d’augmenter son environnement physique avec des objets qui constituent en réalité des besoins artificiels comme l’ont très bien dénoncé une multitude de sociologues intelligents de la Terre. Ils deviennent les esclaves du désir de quelques vacances payées, d’un véhicule luxueux, et d’une multitude d’accessoires engendrant une pollution de l’environnement : par le consommateur de tabac (la plante hachée utilisée sur Terre en combustion pour absorber par voie buccale ces émanations d’aérosols, et composés chimiques d’action thérapeutique mais qui, utilisés par eux de manière abusive, se transforment en toxiques).
Leurs maîtres les entourent ainsi d’un paradis illusoire, toxique pour l’esprit, qui, comme n’importe quel stupéfiant de nature chimique, les rend incapables de se développer pleinement comme homme intégral et entier. Ayant satisfait ses besoins immédiats : alimentation, thérapeutique au niveau des dernières avancées chimiotechniques et cliniques, habillement et un pouvoir d’achat limité pour satisfaire les besoins artificiels qu’un modèle économique monstrueux se charge de créer afin de pouvoir son tour s’étendre, l’oemii de la Terre, citoyen de ces pays, va former sans cesse de nouveaux et nouveaux modes de conduite ou réflexes sans lequel il pourrait parfaitement vivre puisque, au lieu de satisfaire d’authentiques nécessités vitales, il pervertit la fin en moyens, et engendre des conduites et des exigences qui le rendent esclave des artefacts acquis. Ainsi il s’obligera à maintenir les plis de son pantalon ( pièce de vêtement qui couvre les extrémités inférieures) tous les matins, pour pouvoir utiliser un dispositif électrique conçu à cette fin, et acquérera avec beaucoup d’assiduité certains animaux marins (langoustes, huîtres, etc…) de caractéristiques diététiques très douteuses, pour utiliser le dernier instrument d’acier capable de fracturer les carapaces de telles zooespèces.
Son goût pour les manifestations véritablement artistiques ira en s’atrophiant progressivement. Les nouvelles formes dégradées de plaisirs se substituent à celles de ses ancêtres. Dans beaucoup de pays le sport se pervertit en spectacle pendant que c’est à peine si l’oemii peut et a le temps de le pratiquer, et les formes de publicité pour toute cette gamme d’objets absurdes d’un paradis tellement cinglé, finissent par créer une confusion mentale qui le transforme en demi-humain, incapable de créer, de penser et de maintenir des critères indépendants. C’est une forme subtile mais pas moins insidieuse d’esclavage beaucoup plus terrible que celui que subirent ses ancêtres, puisque au moins ceux-ci étaient maîtres de leurs propres cortex cérébraux.
De cette manière les détenteurs des moyens de capital et de pouvoir politique peuvent accentuer leur domination avec les votes soumis de ces nombreux esclaves, sans crainte de révolution violente qui leur raflerait le pouvoir. Ces oemii, non seulement ont renoncé au contrôle de la gestion de leurs États et entreprises respectives, avec comme conséquence qu’ils se convertiront en esclaves définitifs, en ne pouvant pas participer au cadre de décision que trace par-dessus leur tête les humains détenteurs d’un tel pouvoir, mais encore ils bénissent eux-mêmes leurs maîtres qui leur permettent de posséder des véhicules à traction autopropulsés ornés d’embellissements chromés, d’acquérir des plisseuses de pantalon et de fumer des tranquillisants artificiels, et quant arrivent des journées de votes électoraux, ils voteront pour le candidat le mieux à même de bloquer les aires corticales de leurs frères en disgrâce qui restent encore autonomes.
(Le rapport originel décrit de manière plus extensive les aspects entrevus dans les paragraphes précédents. Dans ce texte, le document fait une exposition détaillée des réalités sociales, culturelles et économiques actuelles, en faisant des distinctions en fonction du groupe ethnique et national que l’on décrit. Vous êtes vous-même conscients de ce que beaucoup de ces affirmations et données vous sont familières, nous ne vous faisons rien découvrir. Si nous les insérons c’est pour rendre plus compréhensible le contexte de tout le résumé, et même ainsi nous avons omis une multitude de faits qui seraient instructifs et donc intéressant pour mes frères de Ummo mais qui pour vous seraient communs.)
Le mode de vie dans une autre des Aires importantes, l’une de celles de l’astre solidifié Terre qui est régie par des formes structurelles de caractère économique différent, diffère à très haut point de celui décrit précédemment.
Le cadre dans lequel se déroule la vie d’un citoyen des zones ayant des modèles socio-économiques de caractère socialiste, est conditionné par les différentes racines idéologiques qui prédominent dans certains pays par rapport aux autres. Il n’est pas possible de comparer un oemii résidant dans la nation Algérie (Nord de l’Afrique) à celui de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (ouest de l’Europe et Nord de l’Asie) ou avec celui résidant dans la République Populaire de Chine (Asie). Dans le chapitre (S104-f4) [Ndt: xxx429 (base 12)= soit xxx599 (base 10)] (on se réfère à une partie du rapport que nous ne vous avons pas résumé) nous vous avons exposé, frères de l’UMMOAELEWEE, tout le processus idéologique qui amena à la formation de semblables Nations. Nous vous disions que le souhait de beaucoup de penseurs de la Terre de mettre au point une structure sociale qui puisse libérer l’homme de cet Astre de l’esclavage que suppose pour lui de maintenir comme séparé du Droit Naturel le principe de la propriété privée, cristallisé dans la formation de grands groupes multinationaux (internationaux) composé d’intellectuels et d’ouvriers (esclaves) avec une conscience de classe, prêts à supprimer par des moyens violents le pouvoir tous azimuts des détenteurs des moyens de production, ceux-ci étant appuyés par les gouvernants et par les structures ecclésiastiques qui avaient déformé la véritable image de la religion aux yeux de leurs propres coreligionnaires.
Ces idéalistes, avec une respectable bonne foi indubitable, mais avec une grande ignorance des véritables mécanismes psychologiques de leurs frères, s’attelèrent à la tâche ingrate de créer un état de conscience collective qui soit capable de remplacer les modèles étatiques et économiques en vigueur pour d’autres, beaucoup plus humanistes, plus justes et exempts du caractère répressif que ces institutions capitalistes imposaient.
La première erreur prospective grave, ils la commirent quand ils prophétisèrent que la révolution triompherait dans les pays les plus avancés comme l’Angleterre (Europe) s’appuyant sur la thèse que la concentration de capitaux arriverait à un point où la base, dépossédée, finirait par se soulever contre le secteur minoritaire maître du pouvoir économique et exécutif.
Ce fut au contraire dans une Nation de structure agraire, miséreuse et totalitaire, dominée par une aristocratie immorale et corrompue, où, non pas par la dynamique propre de l’Histoire postulée par les penseurs socialistes, mais par le fait de circonstances imprévisibles parmi lesquels se trouva le fait important que Lénine exilé soit aidé par le gouvernement capitaliste allemand lui-même pour se transporter en Russie et à organiser la révolution, fut expérimenté le modèle, avec des résultats cependant incertains.
Le modèle chinois eut une autre genèse historique. Les hommes de la Terre, dans leur majorité, ne connaissent qu’une version irréelle de celle-ci. Ils pensent que l’armée communiste en lutte contre le Kuomingtang (une autre structure corrompue) progressa lentement sur le territoire national, face à la passivité des États-Unis qui se décidèrent à la fin à protéger Formose, une fois conquis par le peuple chinois tout le territoire aux mains de l’oligarchie.
La réalité, c’est que dans une réunion tenue à YALTA pendant la décade où se développait la guerre qui ravagea cet Astre froid, et par des contacts au niveau des ambassadeurs, Staline et Roosevelt, les dirigeants de l’URSS et des USA à cette époque, à l’insu de Churchill et de Tchang-Kai-Tcheck, dirigeants de la Grande-Bretagne et de la Chine libre de la domination japonaise, concertèrent la remise de cette nation aux forces de Mao-Tse-Tung, alors révolutionnaire inconnu, sans que cela suppose un lâchage du régime décomposé du Kuomingtang.
Les USA se sont alors engagés à :
– ne pas intervenir directement dans la guerre civile.
– limiter l’aide au gouvernement Nationaliste à des niveaux qui seraient supervisés par des représentants de l’Union Soviétique et des États-Unis.
– Interdiction pour un présumé gouvernement socialiste implanté en Chine d’étendre son aire d’influence, en cas de victoire des forces populaires (ainsi que cela arriva), en dehors du territoire chinois.
– engagement de la part des États-Unis de concéder des crédits pour un montant non encore déterminé, au nouveau gouvernement populaire en cas de triomphe.
– au cas où les troupes chinoises soviétiques seraient en déroute : promesse des USA d’exercer leur influence sur le gouvernement nationaliste pour obtenir une amnistie générale des révolutionnaires.
Staline exerça ainsi une contrainte sur son collègue des États-Unis, en le forçant encore à un compromis de plus : que si on ne le consultait pas, cela supposerait le retrait de l’Union Soviétique en ces jours si critiques pour cet astre solidifié !
Les États-Unis, sous la pression des autres alliés et de l’opinion publique des pays de structures capitalistes, violèrent l’accord en protégeant le dictateur chinois dans son réduit de Formose. La Russie et la Chine répondirent en intensifiant le refroidissement des relations entre les deux blocs, en imposant d’abord son influence sur le Tibet et en appuyant militairement la Corée, un petit pays au Nord de l’Asie.
Les États-Unis ne se sentirent plus obligés de respecter la clause prématurée d’aide pécuniaire à la République Populaire de Chine et celle-ci eut à affronter au début une série de graves difficultés internes dans son propre processus de reconversion.
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Comment vit un homme citoyen dans le cadre socio-économique de ces pays? En premier lieu, il faut analyser les conditions d’utopisme politique dans lesquelles se sont développées ces Nations. Ignorant de la véritable chaîne psychosociale que forment leurs frères, les intellectuels socialistes ont joué envers eux le rôle d’un paternalisme autoritaire.
(Naturellement quand nous nous référons aux hommes de la Terre, dans le rapport original envoyé sur Ummo, nous nuançons des aspects impossibles à refléter dans un document résumé comme celui-ci. Il n’est pas possible d’intégrer tous les êtres de la Terre où vous vivez, dans un stéréotype, comme si tous étaient perturbés par la société de consommation, et utilisaient des plisseurs de pantalon, ou étaient incapables de penser de manière autonome. Nous ne décrivons que des formes communes avec une valeur statistique modale, dans une distribution normale. Les affirmations recueillies dans ce résumé ne peuvent donc pas avoir de valeur scientifique étant donné qu’elles ne sont pas accompagnées de données quantitatives, et sont résumés en quelques concis schémas génériques.)
Les structures corticales des hommes de la Terre, comme celles de notre astre (Ummo), présentent des traits de morphologie, transmise par l’hérédité, très différents entre eux. Nous avons observé, en ce qui concerne la capacité intellectuelle et l’émotivité, des valeurs de dispersion beaucoup plus grande que parmi nos frères.
(Le rapport se réfère à la finesse de la distribution statistique de coefficients mentaux. En utilisant comme méthode de mesure de l’intelligence celle de la Terre pour vous rendre le résultat plus compréhensible, puisque sur Ummo l’intelligence se mesure par d’autres paramètres reliés également à la structure biologique moléculaire du cortex et de son réseau neuronal).
Il existe effectivement des Oemmii terriens avec une capacité de calcul, d’élaboration mentale et une potentialité mnémonique très supérieure en valeurs standards à celles de leurs frères. D’autres dans un état appelé par vous Oligophrénique, ont ces capacités très amenuisées. De la même façon on trouve sur Terre deux formes extrêmes de sensibilité émotionnelle. Chez certains, appelée par les techniciens de la Terre psychopathes sociaux, le mépris envers les vies et les entités spirituelles respectives de leurs frères est tellement accentué qu’ils n’hésitent pas les torturer ou à commettre des assassinats froidement calculés. D’autres, parmi lesquels on a coutume de compter les pasteurs religieux des diverses confessions, les sociologues, les penseurs humanistes, les révolutionnaires purs, beaucoup de médecins, les donneurs de sang, les objecteurs de conscience, et quelques politiques, ont une grande sensibilité devant les souffrances de leurs frères.
UMMOAELEWEE
Nombre de copie:une
Monsieur JORGE BARREBECHEA ABERASTURI
Monsieur :
mon souhait ainsi que celui de mes frères est de continuer à vous remettre un résumé d’information qui, bien qu’avec une multitude d’additions, d’omissions et de retouches dans sa forme, constitue un indice testimonial de notre opinion sur les formes socio-politiques et culturelles actuelles de l’astre froid Terre.
Le résumé que nous allons continuer à vous remettre est composé de deux parties pas très précisément définies : dans la première nous exposons l’état présent du réseau social humain terrestre. Celle-ci ne vous intéresse peut-être pas grandement, puisque beaucoup des nouvelles et des données qu’elle contient vous sont parfaitement familières.
Beaucoup de nos opinions sont exposées de manière explicite et avec une clarté beaucoup plus grande par des commentateurs, des journalistes, des penseur et des spécialistes de sciences sociales de la Terre, de sorte que les rappeler dans cet écrit pourrait être inutile, et serait stérile, si ce n’était parce que pour certains de vos frères cela pourrait leur sembler intéressant, à titre de simple curiosité, de connaître jusqu’à quel point de telles opinions sont partagées par nous et quel est notre point de vue impartial sur le sujet.
N’appartenant pas au réseau social terrestre, nous sommes en mesure d’évaluer avec une certaine dose d’impartialité les institutions qui régissent aujourd’hui vos frères.
Notre « critique » ne doit pas être considérée comme telle. N’appartenant pas à votre propre espèce biologique, il pourrait peut-être sembler humiliant que nous nous consacrions à couper au scalpel dans les tissus de la chaîne sociale d’autres êtres pour, avec un air doctoral, aller découvrir les tares, les tumeurs, les néoplasies et les cellules nécrosées qui endommagent ses structures histologiques, puisque en fin de compte c’est à cela que ressemblent les différents modèles de réseaux sociaux humains dont vous-même et jusqu’aux animaux inférieurs faites partie.
Croyez-moi bien, Monsieur Barrenechea, nous sommes les premiers affligés par notre impuissance. Nous voudrions pouvoir présenter un rapport moins sombre ; nous aurions voulu trouver ne serait-ce qu’un système ou idéologie de la Terre, qui en se cristallisant dans la praxis, aurait été parfait et aurait évincé les autres. Mais ce serait vous tromper et déformer la réalité scientifiquement observable si nous ne vous dévoilions pas les taches et parfois les ombres sinistres qui ternissent chacune de ces structures idéologiques.
Nous ne savons que trop que notre analyse est froide et dépourvue de toute polarisation émotionnelle en faveur d’une quelconque idéologie et système de la Terre. Nous ne vous jugeons que sur des faits établis, non sur les idées en tant que telles. Toutes les constellations idéologiques de vos brillants penseurs possèdent la beauté de la spéculation fulgurante, mais généralement non basées sur des raisonnements scientifiques, sur des lois empiriquement vérifiables et traduisibles en formules mesurable. Il est certain que vos sociologues actuels vont utiliser pas à pas des techniques sociométriques avant de définir les phénomènes de caractère humano-collectif, mais les conceptions en vigueur qui régissent actuellement les formes collectives de vie en commun, comme peuvent être les formes différentes de démocratie, les socialismes de types distincts, les fascismes, les conceptions totalitaires et libérales, sont engendrés plutôt de façon instinctive, romantique, viscérale, ou intuitive par les génies qui les créent, que basées sur le calcul et la froide analyse soigneuse des phénomènes sociaux. Le paléoencéphale des hommes de la Terre l’emporte sur le cortex. Le vécu et l’émotionnel oppriment la méthode et le rationnel. Le sentiment magique prédomine chez vous, passant devant la patiente recherche statistique qui vous sortirait du marasme et de la souffrance.
Quand vous-mêmes lisez ceux de nos rapports qui concernent vos propres conceptions religieuses et politiques, vous ne pouvez sûrement pas éviter un certain sentiment de malaise quand ils affectent des idées profondément enracinées et chères à votre propre MOI. Vous les hommes de la Terre, les critiques sur vos propres conceptions, mûries à travers de longues années d’influence des moyens de diffusion, des éducateurs, des amis et des familiers, et de l’observation de l’environnement ambiant, vous blessent plus que les analyses sur votre propre personnalité.
Et il est logique que cela se passe ainsi, et c’est pour nous élogieux puisque ceci démontre que l’égoïsme de l’être humain de la Terre n’est pas aussi développé que vous le croyez vous-même.
C’est pourquoi un lecteur canadien de nos lettres, nous a dit il y a peu d’années dans une conversation téléphonique : « Je ne sais pas qui vous êtes, mais j’aimerai bien savoir pour qui diable vous êtes… « . Effectivement celui-là de vos frères a pressenti la vérité » nous ne sommes pour personne, nous n’avons aucune doctrine à vous offrir, qui puisse vous servir ».
Quiconque nous identifierai à un groupe religieux ou politique ou financier ou philosophique, scientifique ou récréatif, commettrait une erreur naïve et compréhensible que d’une certaine façon nous aimerions réfuter.
Dans ces derniers rapports, nous nous limitions à vous présenter comme un reflet vos propres conceptions. Si l’image de vous plaît pas, croyez-moi, vous Monsieur Jorge, la faute n’en n’est pas au miroir.
Devez-vous déduire de nos analyses que les idéologies en vigueur sur la Terre sont également à rejeter, à cause des aberrations qu’elles portent dans leurs conceptions respectives ?
Nous vous répondons catégoriquement que non. Nous ne vous dévoilerons rien de nouveau si nous vous affirmons qu’elles peuvent toutes se situer dans une échelle de valeur dont le critère de mesure soit le résultat que ces différents systèmes ont donné dans la pratique. Ceci disqualifie automatiquement non seulement l’éclat de l’exposé de beaucoup de ces idéologies qui en théorie possèdent une brillance intellectuelle indubitable qui passionne ses partisans, mais encore TOUTES les nouvelles IDÉOLOGIES qui viennent à peine de naître parmi vous, tant qu’elles n’auront pas été soumises par voie empirique à une sévère analyse par un processus long et patient.
(Observez que ce principe nous empêcherait de vous proposer n’importe quel type de DOCTRINE bâtarde, ou de vous suggérer de transplanter sur Terre nos propres conceptions socio-politiques).
Si l’un d’entre vous nous demandait laquelle des formules de gouvernement en vigueur doit être considérée comme valide, nous lui suggérerions : » ami, continue d’accepter la tienne propre, mais soumet la à une analyse rigoureuse ». Respecte-t-elle l’être humain et sa capacité de création et de développement mental ? Protège-t-elle tous les citoyens sans distinction de croyances ou de caractéristiques raciales ? Favorise-t-elle la culture, la recherche et l’étude par rapport aux autres domaines de moindre importance ? Respecte-t-elle déclaration des droits de l’homme des conventions internationales ? Utilise-t-elle la violence pour réprimer les justes aspirations de justice ? Pense-t-elle que maintenir l’ordre par la force, et non au moyen de la persuasion et du consensus populaire, est plus important que la justice sociale ? Base-t-elle son système économique seulement sur le bien-être ?
Ces questions formulées et satisfaites de manière objective vous donneront, ami, une mesure de fiabilité approchée pour cataloguer l’idéologie dans cette échelle de valeurs.
Il n’appartient à personne d’autre que vous de choisir, éclairé par votre propre conscience et l’échelle des valeurs morales, la forme la plus juste parmi celles existantes. Nous n’allons pas l’indiquer aux hommes de la Terre. Nous oserons seulement vous assurer que : CE QUI EST COMPLÈTEMENT À REJETER C’EST JUSTEMENT L’ASEPSIE IDÉOLOGIQUE: le renoncement à contribuer par son propre effort à un RÉSEAU SOCIAL plus JUSTE. L’inhibition de celui qui vit frileusement en tournant le dos au compromis ci-exposé doit lui valoir d’être extirpé, au cas où les efforts de récupération seraient vains, de la société où il vit puisqu’il a cessé d’être un être humain pour se transformer en une structure biologique sans vie.